Gigo & Gaga en 2015: 2014

Back from NZ !

Le business reprend !!

Nous venons de passer une dizaines de jours magiques, à revoir de jolies bouilles de kiwis et de frenchies, à regarder cette baie d'Akaroa qui me fait tant rêver ... mais je vous garde ce récit pour plus tard !!

En attendant je vous envoie dans un lieu plutôt sympa pour la baignade en Calédonie !

Non nous n'avons pas investi dans une marmite pour préparer de la potion magique et devenir extrêmement fort, comme ça Doudou pourra me porter sur des kilomètres ...

Donc non il ne s'agit pas d'une histoire de fonte ou d'étain.

Mais bien d'un lieu qui reste magique, tout comme la potion.

Tout a commencé près de la rivière de Dumbéa.

Après l'avoir traversé, un chemin rougeoyant abrité du bush vous pousse plus loin.

Plus loin dans la verdure et les montagnes.

Plus loin sur les hauteurs.

Plus loin dans le no man's land.

Plus loin, surplombant une rivière aux tonalités turquoise, bleu-vert reflétant des pierres ocres (mon vocabulaire de couleurs se développe à la folie ici).

Plus loin donc, parfois rasant les parois, escaladant les pierres, pour continuer d'avancer...

...Toujours plus loin.

Une heure plus tard.

Une heure et demie plus tard pour Doudou et moi (Oui, c'était une semaine et demie après mon opération, donc tranquille le rythme).

Nous surplombons ces fameuses marmites.

Des roches ocre-brique-terre fumée encadrent la rivière et à certains endroits forment des cuves profondes desservies par des petites cascades.

La rivière est une merveille, tantôt bleu profond, tantôt turquoise, tantôt verte.

La visibilité un vrai délice.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée, en cette journée ensoleillée, à venir s'y baigner.

Nous traversons pour aller nous poser de l'autre côté.

Les maillots de bain sont déjà enfilés, les copains déjà dans l'eau.

Quant à moi, baignade interdite, je me ballade sur les roches historie de dégoter un beau panorama.

Difficile de retranscrire un paysage aussi grandiose qu'il soit, avec une simple photo. Mais bon !

Je les observe de loin sauter dans ces marmites !

Et quel spectacle !

La journée est passée vite.

Après un déjeuner-sieste au soleil, on rentre par le même chemin, tranquilles.

Imaginez...
Un îlot désert...

Des arbres aux pointes vertes s'enracinant dans du sable blanc étincelant au soleil...
Une eau turquoise léchant la plage...
Un emplacement à l'abri des arbres, au bord de la plage sur lequel installer le campement, les hamacs, la slack-line, le feu pour les grillades...

Cela vous dit quelque chose peut-être ??

Et bien nous sommes repartis en week-end sur un îlot et pas n'import lequel puisqu'il s'agit de l'Ile Verte, sublime petite île en face de Bourail.

Après un lever bien matinal, on a pris la route de Bourail, jusqu'à la cale de la plage de la Roche Percée.
Le bateau est mis à l'eau dans la Néra (non pas de bataille au feu de dragon) Puis Captain Anto nous embarque, nous les filles et Thomas (un copain venu de métropole).

15 minutes plus tard, on accoste une plage de sable blanc aux allures d'îlot désert.

On prépare le campement pendant qu'Anto repart chercher les garçons.

Du coup c'est aussi l'occasion de repérer un peu les lieux et de découvrir cette île.
Elle n'est pas très grande, mais le tour ne se fait pas simplement puisqu'à part la plage de sable, ce sont des roches qui l'entourent.

Quelques baigneurs profitent de la matinée ensoleillée, moi je rencontre quelques tricots rayés dans les rochers.

Le temps d'avaler un déjeuner rapide, Anto, Thomas, Laure Clémence et moi profitons de la marée haute pour aller faire du PMT vers une fausse passe située non loin de l'Ile.

Il y a énormément de courant, mais la visi est top et les coraux superbes.
Parfois on se laisse dériver dans le courant, planant comme des poissons ... parfois il faut remonter ce courant pour se rapprocher du bateau ...
On rencontre pas mal de petits poissons, une starfish vorace, un baliste clown, une murène pas farouche.

Quant à Anto il était tellement préoccupé à nous ramener du poisson pour ce soir, qu'il a tapé une énoooOOOOOOrme loche crasseuse (c'est son vrai nom et ça lui va bien).
C'est-à-dire une loche bien trop grosse et ayant certainement la gratte.

Petit apparté : la gratte ou "ciguatera" est due à une toxine (ciguatoxine) sécrétée par des algues microscopiques proliférant dans les récifs coralliens pollués. Les poissons herbivores et mangeurs de corail consomment ainsi les toxines qui suivent la chaîne alimentaire : elles se concentrent dans les grands poissons carnivores, le pêcheur sous-marin étant en bout de chaîne. Les symptômes sont en général : diarrhées, vomissements, maux de tête, démangeaisons, sensations de picotements intenses au toucher d'objets froids ou sous la douche. Ils sont accentués ou réactivés par les boissons alcoolisées ou par la consommation de poisson quel-qu’il soit, même en boîtes... La poisse !!!

Après lui avoir retiré la flèche tant bien que mal, on l'a donc laissé retourner sous son trou...

Il était déjà temps de repartir et de toute façon on était tous bien fatigués et lessivés à nager contre le courant pour ne pas trop se faire déporter.
J'en avais même des crampes aux deux mollets ... me trouvant dans la difficulté de palmer pour me remonter dans le bateau (une technique fort bien pratique)
L'ancre du bateau étant coincée dans les coraux, c'est moi la dernière dans l'eau qui va nous délivrer.
Je devais récupérer l'ancre et nager contre le courant pour l'éloigner du spot de coraux et pouvoir la remonter.

Sauf que bon, laisse tomber la délivrance :
Une fois au dessus de l'ancre, je me mets en mode apnée et descend la soulever.
Ok, elle pèse une tonne (au moins).
Je n'ai même plus mes palmes pour nager contre le courant et avancer avec ce poids sous l'eau.
Je fais donc juste du sur-place avec une ancre dans les bras et les crampes qui reviennent.
Je pense l'avoir au moins bougé de 50cm ... grosse performance.

Par contre à ce niveau là de la "baignade" je n'avais juste plus de force. Si j'avais pu me laisser voguer sur les flots et rentrer tranquille à l'îlot ça aurait été sympa. Pour ça il aurait fallu que le courant soit dans le bon sens.
Damned !
Thomas m'a donc hissé à bout de bras comme une bonne grosse loque que j'étais à ce moment.
Verdict, toujours avoir un garçon dans son bateau (ou dans sa poche).

De retour à l'îlot, tous rincés (à l'eau de mer, jaja), nous avons l'aprem devant nous pour ... ne rien faire.
Lire, se balader, dormir...
En plus l'île est à nous, les autres visiteurs étant rentrés chez eux.
Cette fois nous sommes vraiment sur une île déserte.

En notre absence, les garçons ont eux été snorkellés en face de l'îlot et ont fait une belle rencontre en la personne d'un requin léopard.
Vous-ai-je dit que je commençais à les détester ?
Non ?
Maintenant vous savez !

Après avoir bien glandé et siesté, on se lance à faire le tour de l'îlot en longeant les roches.
Plein de tricots cachés dans les interstices.
On ramasse du bois mort pour notre feu de ce soir et nous délectons de la vue sur la côte, puis sur le coucher du soleil.

Ce dernier commence doucement sa descente et colore en ocre-doré la Grande Terre face à nous.
Puis avant de se camoufler derrière l'horizon, illumine notre campement dans le bush.

Vu par Léo

Soirée au coin du feu avec les éternels sujets de discussion : chasse sous-marine, bateaux, poissons, chasse sous-marine, apnée, bateaux
Cette fois j'étais contente de pouvoir y inclure : voyage, Amérique du sud, la Pilate grâce à Thomas
Hihihi !!

Dimanche avec un temps gris.
Les chasseurs sont partis aux aurores ... chasser !

Nous, c'est petit dej sur la plage, Uno, lecture, sieste (ben oui, les siestes c'est à n'importe quel moment de la journée ... puis c'est dimanche)

Nos chasseurs reviennent les bras chargés. Enfin ... la glacière pleine.
Thazard, perroquet, carangue, dawa, ...

Leur aventure par el Doudou :

ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR

"Ce récit à caractère ~~sexuel~~ ou de violence, peut heurter les - 12 ans ! Accord parental indispensable"

"C’est notre tour, après les femmes et Thomas le samedi, c’est place aux hommes, aux vrais …
Les chasseurrrrsss !!
Bien motivés et la tête dans le c… c’est tôt, trop tôt le matin que l’on quitte l’île Verte, direction une petite passe pas bien large d’une vingtaine de mètres et peu profonde mais très poissonneuse car il y a un fort courant.
On va chasser en dérive ! Top, jamais fait ça.
L’idée, c’est un pilote dans le bateau et le reste à l’eau, le pilote te lâche en haut du courant et tu te laisses dériver tout en cherchant LE poisson. Bon sur la 1ère mise à l’eau on se rend compte que le courant est rentrant, fort, voire très fort et vraiment galère pour le pilote.
On sort de la passe direction l’extérieur de la barrière.
Retour à la flotte, on palme pendant un bon moment en s’éloignant du bateau sans rien voir d’intéressant. Finalement, Pierre qui venait de rater (encore) un poisson, voit un thazard lui passer entre les palmes et me le signale… J’aligne et lâche la flèche.
Le tir est bien placé, le thaz sonné mais pas mort … Avec Léo on se jette dessus pour le finir mais le bestiau se met à tourner autour de nous… La galère commence, on se retrouve pris comme deux cons dans le fil du moulinet. Pour en finir, Léo me passe son fusil et je le double, mais mal … Du coup galère fois 2 car 2 flèches, 2 fois plus de fil…
Finalement, Léo arrive à le chopper et lui mettre 2, 3, 4, 5 (!!!) voir plus de coups de couteau avant de le voir s’éteindre !!
Résultat, on se galère contre le récif de la barrière, y a du sang dans l’eau et on est face au Grand Bleu… Petit stress requin avec le bateau à perpette, le stress augmente quand je vois Pierre passer avec un poisson et tracer au bateau en disant qu’il vient de se faire emmerder par un shark…
Ok ! On trace au bateau en mode commando… On ne verra pas la queue d’un shark.
Après ces péripéties, le courant dans la passe a tourné, allé plouf !!
Le courant est là mais c’est plus tranquille, la visi est dégueu mais c’est plein de vie.
D'énormes loches sont là avec des requins pointe blanche et plein de daurades tropicales, perroquets etc … Finalement on va chasser un bon moment, le temps pour Anto de taper 2 carangues, Pierre un perroquet et un dawa, moi un thazard.
On s’est bien fait plaiz, il est temps de rentrer sur l’îlot car la fin du we est proche. Une bonne session de chasse, la dérive c’est bien marrant mais assez perturbant."

Nous quittons notre petit paradis avec l'impression d'être partis en vacances sur un îlot dans le Pacifique, avec un budget minime...
Ce qui actuellement était le cas !

Soirée sashimis avec le thazard pêché, filetté, préparé par notre Chef Gigo.