" And I think to myself, what a wonderful world... "
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30 août 2013

Le Sleeping Giant, notre grande colocation d’amour VS les kiwifruits

Le Sleeping Giant fait référence à la forme d’un géant endormi que l’on peut voir dans la montagne à côté d’Hastings (je reste encore sceptique)… mais c’est surtout l’hostel dans le quel on vient de passer les deux derniers mois et demi !!

Une belle maison, un peu sale et un peu bordélique mais qui lui donnent tout son charme et son côté « comme à la maison » !
Il est tenu par Jason, un papa pour tout le monde, qui est toujours là si on a besoin d’un coup de main, d’une info, si on se sent malade… 
On a aussi un chat, Jeffrey ! Trop mignon, on en est tous dingues, mais cette saloperie de chat n’est évidemment intéressé que par la bouffe, autant vous dire que dès que vous ouvrez la porte du frigo, ah ça y va les allées et venues chatoyantes et roucoulantes le long de la jambe.
On dort dans un dortoir à 6 ! Adieu la vie de couple ! Au début on était avec Carlos, un chilien, et Niamph une irlandaise … puis notre chilien nous a quitté pour une autre coloc et a été remplacé par deux slovènes Katja & Katja et une allemande, Larissa … On est vite devenus la « Girls Room » ! Il y en a un qui était ravi  de se retrouver au milieu des petites culottes qui sèchent dans la chambre ! Un vrai coq ! Pléonasme (assez fière de le placer dans le blog) pour un français ! 
On a rencontré plein d’autre monde dans cet hostel, d’origines différentes : Romain & Romain, Max et Philipp, Julia et Gabriel, Larissa et Joana, Katja et Katja, Sam et Dom, Vojtech et Sylvia, Clelia et Yanis, Mario, Kean, Tom, Niamph, Carlos, Sean, Giuseppe, Marinus, Mayumi, Kelly, Georges, Mathew, Jon, Sheridan, Alvaro, Nacho, Tomas, Felipe et cie…
On était 40 ou 30 à partager la même maison, des repas, des trips, des jours de pluie ennuyeux, des virées à la plage, des parties de billard, du foot le dimanche et surtout des saturday nights de folie !! 

On se fait à la vie en coloc avec les inconvénients que cela insinue, le bruit, le manque d’intimité, les humeurs des gens… mais ne vous inquiétez pas notre vie de couple va bien (Edouard lève un sourcil !? Euh il va peut-être falloir que j’en discute avec lui... hihi !) et on est peut-être chanceux mais il n’y a pas eu un seul problème entre les gens ici !

Concernant le travail, au début on était tout contents, ravis et motivés à se donner à fond et s’en mettre plein les poches, puis on a compris qu’on était payés à l’heure et que quelle que soit la façon dont on se donne ça ne changerait rien à notre salaire ! On est un peu blasés maintenant car on s’est vraiment donné à fond, en bossant dur, pour pas grand-chose : 100dollars (60euros) pour 8h de travail par jour, 6 jours par semaine ! Et parfois bossant même le dimanche lors des petites semaines (on pense « argent, argent » avant tout) ! Car notre taf est dépendant du temps qu’il fait !
Oui, en effet, nous travaillons avec des kiwifruits, qui sont sensibles à la PSA, une maladie venant d’Italie, qui se transmet par la pluie, fait des ravages et n’a aucun antidote ! Comme notre travail consiste à tailler les kiwis ; quand il pleut, on ne travaille pas ! On attend donc sagement tous les matins à 7h de recevoir un texto nous disant si l’on travaille ou pas… Pas habitués !!

Nous avons donc travaillé avec Anja et Hans, deux allemands dans une nursery de kiwifruits, supervisés par Remco, un hollandais expatrié chez les kiwis depuis un moment ! Une bonne petite équipe ! A la nursery, on a : taillé les pieds de kiwis ; coupé les branches en trop ; peint en bleu les parties coupées (protection contre la PSA) ; aspergé les pieds de copper (protection contre la PSA, encore) les veilles de jour de pluie ; nettoyé et enlevé toutes les branches coupées ; démêlé et enlevé des ficelles, retiré des bâches et des clous, organisé des poteaux en piles, enlevé des mauvaises herbes, déterré nos pieds de kiwifruits ; trié selon la qualité les différents pieds de kiwifruits ; retiré les racines traînant sur le sol ; planté ces arbres dans de la sciure en attendant qu’ils soient vendus, puis on les a enfin chargé dans un camion direction l’acquéreur …

Ca c’était la nursery !! 
Ensuite on a été à Meeanee, un autre orchard (verger), pour retirer des poteaux et démêler des ficelles prises dans les branches de kiwis (dit comme cela ça parait simple, mais c’est HORRIBLE !!). On a fini par réorganiser la position des poteaux pour pouvoir remetre des ficelles dessus afin que les branches de kiwifruits de la saison prochaine poussent le long des ficelles et forment une belle canopée (dixit mon boss) !
Puis on a été à Haumoana, un autre et immense orchard, où quand vous commencez une ligne de pieds de kiwis, vous n’en voyez pas la fin et avez juste envie de pleurer ! Là, on enlevé des ficelles, organisé les poteaux puis remis en place les fameuses ficelles sur les poteaux !
Ce dernier job étant harassant, mais payé par contrat : 4$ par poteau… pour deux ! Wouhou !!
Le taf, en quelques lignes : vous prenez deux lignes de pieds de kiwis et un poteau au milieu, de chaque côté vous devez fixer 17 ficelles situées dans des sceaux attachés à un chariot que l’on traîne avec nous de poteau en poteau… Ces ficelles, vous les attachez ensemble, les fixez au sommet, montez le poteau en hauteur, le clouez au marteau (des biscottos Gigo !) et attachez les 17 ficelles le plus rapidement possible à un câble situé le long des branches, chacun son côté… le tout en 6 minutes pour nous ! On se fait un peu plus que le salaire minimum !
Mais maintenant, nos mains sont décrépies, râpeuses, coupées et trouées (Non, ne me touche pas !!... Quand je vous dis que notre vie de couple va bien !) 

Heureusement, lors de nos quelques days off ensoleillés, on a pu se balader dans les environs. Hastings en dehors de notre coloc d'amour et du taf c'est aussi : le farmer's market et ses produits locaux où on a dégoté de la tapenade, des jus de fruits à se pâmer et du bon fromage qui sent ; Te Mata Peak de jour et de nuit ; Burger Fuel ; Ocean beach ; Waimarama Beach ; du surf et de la pêche pour Edouard ; nos 4 ans dans un restaurant bien fancy (oh oui vous-ai-je dit que cela faisait 4 ans que nous vivions d'amour et d'eau fraîche ?! (et non pas de bières) ohlala !) ; du billard et du beer pong ; Des dégustations de vin dans les nombreux vignobles de la Hawke's Bay ; une carte postale de Vendée ; du foot le dimanche ; des hot pools au coucher du soleil et enfin Cape Kidnappers, une falaise magnifique...

Puis petit à petit les gens partent et continuent leur voyage, ça rend un peu triste, car on s’attache à certaines personnes, puis on se dit à la prochaine, mais pour nous aussi c’est bientôt l’heure du départ !
Eh oui, on a arrêté le taf il y a deux jours, enfin ! On s'est laissé 2 jours de break, nettoyage et d’écriture pour moi, avant de reprendre la route (yeux qui s’illuminent, le palpitant qui repart…) !

Mais bon il a d'abord fallu passer par l'étape "grand nettoyage d’avant-printemps" pour Thomy ! On lessive tout : draps, couettes, rideaux, housses, plaids, chiffons, serviettes ! On enlève la poussière, on nettoie les surfaces ! On le customise un peu, après le drapeau breton affiché sur la vitre arrière, on a collé des stickers sur nos pares-soleils, les poissons pour Gigo, la jungle pour moi! On a aussi mis quelques étoiles phosphorescentes au dessus du lit (non nous ne sommes pas cuculs)! On hésite aussi, mais de moins en moins à lui dessiner des moustaches à l’avant, comme Gigo ! Ah et Edouard s'est acheté un ukulele, histoire de faire un peu plus voyageur bohème...


On part donc dans 5h, direction des hot pools situées dans la montagne près de Napier, puis la région volcanique du centre de l'île. Ca, ça va envoyer du pâté ! On vous aime et on vous dit à bientôt. Je vais essayer d’être plus régulière. En attendant, les photos c’est par ici : 

Hastings

29 août 2013

Napier - Ka mate ! Ka Mate !


Napier, c’est une ville que j’aime beaucoup, qui a un côté assez chic avec ses petites rues centrales et ses façades art déco bordées par la mer. Elle a été reconstruite après un tremblement de terre en 1931 et tout a été reconstruit selon le style art déco de l’époque. Il y en a tellement que cela commence à faire un peu faux ! Mais il est très agréable de s’y promener et pour une accro aux photos comme moi, je m’en suis donné à cœur joie (c’est bien la première fois que j’écris cette expression et je commence à douter de sa véracité…).

On n’y restera qu’une semaine à poirauter pour du boulot, mais on aura profité du soleil, des environs et on aura surtout rencontré des gens bien sympas dans notre hostel. On a été au sommet de la montagne du coin, te Mata Peak qui vous donne une vue sur Napier, Hastings, la Hawke’s Bay, c’est magnifique ! Bon on y a été en voiture… non pas que nous soyons feignants, mais nous ne sommes pas égoïstes et nous voulions que Thomy profite de cette vue autant que nous, et je peux vous dire qu’il était ravi !



Concernant le taf, l’histoire c’est qu’on a contacté Ashley, le proprio de deux hostels sur Napier qui nous proposait du taf si l’on débarquait le plus vite possible. Ni une ni deux, on arrive et sur ses promesses d’embauche, on prend une semaine chez lui… Mais pendant une semaine il nous aura bien fait tourner en bourrique à nous dire d’attendre le lendemain chaque jour pour rencontrer un employeur, un jour pour du kiwifruit, un autre jour pour travailler avec les oranges. Au final on n’aura rencontré personne et j’aurais eu droit à une belle démonstration de machisme de la part d’Ashley : Le gars, de style businessman américain me sort que je ne peux pas travailler dans la taille de vigne (mieux payé) car je ne suis pas assez forte pour couper les pieds de vigne (bon en effet je ne suis pas très costaud mais depuis j’ai rencontré d’autres filles bossant dans la taille de vigne et y arrivant très bien)… Ensuit il me sort qu’en plus ce n’est pas facile, il faut travailler tôt le matin (8h quand même, ça va), dans le froid et sous la pluie, « et les filles c’est bien connu ça n’aime pas le froid et la pluie », me dit-il tout souriant ! J’étais bouche bée, ce n’est pas comme si on venait de se taper 4 mois d’hiver a bicyclette dans le froid et sous la pluie en commençant à 6h30… non mais oh !

Bref on décide donc de dire adios à ce macho menteur et corrompu pour aller voir Jason, le propriétaire d’un autre hostel, cette fois à Hastings (20min plus au sud). Et on n’est pas déçu, le lendemain on rencontre Chris, notre futur employeur qui nous fait signer des contrats de travail pour bosser dans le kiwifruit avec eux dans 3 jours.

Dans 3 jours ? Mais pourquoi pas tout de suite ?!
Eh oui, c’est qu’à l’heure où cela se passe, nous sommes le 7 juin, et il y a le match des All Blacks – France à Auckland le 9 juin… On a donc un petit périple en bus de 3 jours qui nous attend pour aller supporter nos bleus. Non pas que je sois une fan inconditionnelle de rugby mais quand même on sent la fièvre monter quand on se retrouve contre plein de kiwis à supporter notre équipe nationale. Chaque français aperçu au stade est un ami bienveillant et nous décoche un clin d’œil, une accolade voire carrément une embrassade. C’est ça l’effet « autre bout du monde », il y a comme un aimant qui vous attire vers vos compatriotes quand vous vous battez pour la même cause… bon ne nous enflammons pas, c’est juste un match amical de rugby ! Mais quand même, wouh, j’en ai encore quelques frissons qui me parcourent l’échine ! Tous ces hommes en boxer !

Bon revenons en à nos moutons… euh à nos kiwis ! On quitte donc Jason et Chris, un contrat en poche, le sourire aux lèvres et on parque Thomy sagement dans une rue de Napier où une amie va prendre soin de lui ces 3 jours. On prend un bus direction Auckland… Et après 9h de bus, on est content de retrouver cette grosse ville active et vivante !
On fait la rencontre de Marie une française, expat en Austalie, qui va partager notre chambre et que l’on embarquera au match avec nous, Aline et Gauthier que l’on retrouve.
C’est aussi l’occasion de dîner chez Ségolène (tante d’Edouard) et ça nous fait bien plaisir de la revoir une seconde fois, dans sa charmante maison, super dîner et délicieux fondants au chocolat. On repart de chez elle avec tout l’attirail du bon supporter français, mais avec et surtout … deux drapeaux bretons envoyés par les parents de Gigo et arrivés le jour même ! Ouf ! On va pouvoir représenter la maison !


Enfin, le jour J… des français déguisés en poulet se baladent dans les rues d’Auckland, autre ambiance ! Après nous être grimés pour porter fièrement les couleurs, on retrouve Aline, Gauthier et Marie pour une bière dans un pub avant le match… entourés de kiwis en noirs !


Le match c’est assez puissant comme expérience ! On est un peu isolés dans notre rang, entourés de kiwis mais on aperçoit quelques taches bleu-blanc-rouge par ci, par là. On se la pète avec notre drapeau breton ; on se surprend à chanter la marseillaise avec les autres français perdus au milieu des kiwis ; on a eu peu honte lorsqu’ils nous sortent un french cancan sur la pelouse de l’Eden Park ; on a le souffle coupé, les yeux qui pétillent, le cœur qui saute lors du HAKA des All Blacks (même s’il est bien trop court, c’est tellement mystique) ; on crie, on saute lors du premier essai marqué par les français, on rit du silence des néo-zélandais dans le stade (c’est fou ce qu’ils sont calmes et concentrés, même quand ils gagnent) ; on se fait chambrer par notre voisin kiwi quand les All Blacks prennent le dessus ; on boit des bières ; on retrouve nos copains et on rencontre surtout Guillaume et Lou, les amis d’un ami de Gigo qui arborent fièrement leurs couleurs bretonnes ; on perd mais c’est fou ce qu’on est content et on acclame nos joueurs tandis que les kiwis rentrent tranquillou chez eux (ce qu’ils peuvent être calmes bordel) ! Il ya  même un français qui descendra nu sur le terrain !

On finira cette soirée avec Marie, à boire des bières dans un pub et à parler avec des anglais et des kiwis. Nice !
Retour en bus le lendemain, 9h encore, ce n’est pas le tout mais demain on travaille !!

J’ai surtout et beaucoup pris de photos des murs de Napier, donc je vous les partage, même si cela peut en lasser plus d’un rapidement. Cela dit, ne ratez pas la fin de l’album !
Napier

28 août 2013

Gisborne and the East Coast

Nous voilà donc arrivés à Gisborne chez Berenice où l’on va faire du Help Exchange pour quelques jours. On va donc vivre dans une chambre aménagée dans un garage contre quelques travaux de jardinage. Berenice est maorie et très gentille avec nous, elle fait en sorte que l’on se sente un peu chez nous, à l’aise… Elle vit avec son fils, sa fille et sa petite fille Lily, adorable ! On rencontre aussi Lexie et Jay, les deux chiens qui ont passé le plus clair de leur temps à essayer de détruire notre jardinage !

Les journées passent ainsi : la matinée consacrée à faire ce que Berenice nous a demandé, l’aprem à la découverte du coin… et c’est sacrément joli la côte Est de l’île du Nord !

On a donc été ballader Thomy du côté de Wainui Beach, Makorori beach, Tatapouri, Sponge Bay … tous des spots de surf qui ne fonctionnaient pas vraiment quand on y était, mais nos pupilles ont été satisfaites. Cela dit gigo a pu se faire les bras sur The Pipe ! Eh non, amis surfers-bodyboarders vous ne rêvez pas, GIGO A SURFE THE PIPE !!! Bon il s’agit juste d’une vague sur la plage de Gisborne ayant le même nom que la célèbre vague !

On a découvert les rues de Gisborne, sans charme particulier, mais quelques boutiques assez sympa, dont une vieille librairie où l’on dégote la bible du surf en NZ, c.a.d. tous, je dis bien tous les spots des deux îles ! Gigo la cale sous son oreiller, des étoiles plein les yeux !
Petite remarque shopping, on est assez étonnée de voir que la langue française est tant appréciée pour les fringues de fille ! L’image du romantisme français….


Gisborne c’est aussi the Cidery, une cidrerie où l’on peut déguster du cidre ! Vous avez dit du cidre ? Bretons que nous sommes, on y a trempé nos lèvres et c’était plutôt sympa, certes moins goûtu que notre bon vieux cidre, mais la granny smith et la poire rendent un gout nouveau au cidre ! A savoir qu’ici on trouve aussi du cidre à la fraise, au kiwi et cie…

Mais la grande découverte de la journée fut la Ginger Beer qui existe en version alcoolisée ou non. Vous serez surpris mais on a préféré la version non alcoolisée (que nous arrive-t-il ?) bien plus rafraichissante et parfumée au … gingembre !


Pour ne pas manquer à ses bonnes vieilles habitudes, Gigo a donné quelques coups de pêche dans le coin, et entre autres au Wharf de Tolaga Bay, un ponton long de 600m… Bon, comme à son habitude, un poisson pêché (kawhai) mais relâché (trop petit)… le désespoir est plus fort que jamais !


Mais le coin que l’on a adoré, c’est Mahia Peninsula, un peu plus au sud, chouette route, chouettes paysages, chouettes falaises calcaires, chouettes vagues…


Berenice nous a ensuite proposé d’aller chez Catherine, une amie à elle qui aurait besoin d‘un petit coup de main pour un peu de jardinage. N’ayant toujours pas de plan travail, on s’est dit pourquoi ne pas rester un peu plus de temps ici. Nous voilà donc installés chez Cathy dans une charmante petite maison avec son fils, son chien, ses 4 chats tout poilus et son énorme lapine, aussi grosse que les chats (et bien plus grosse que ma Choupette).
Cathy aime bien cuisiner donc pour nous c’était chouette de pouvoir partager des recettes et de papoter ! On y restera que 4 jours où on retournera pêcher, surfer, et où l’on ira voir des chutes d’eau de Rere, car nous venons de trouver une offre de taf dans un orchard de kiwis du côté de Napier et notre contact nous demande d’arriver rapidement !

 

On quitte donc Gisborne et nos charmants hôtes début juin, direction Napier, la cité Art deco, située plus au sud dans la Hawke’s Bay.
Les prochains articles arrivent à la suite !!

Plus de photos de la Côte Est, vous savez comment faire, c’est ci-dessous que ça se passe :
Gisborne

08 août 2013

La Bay of Plenty et ses kiwis

Nous voilà fraichement arrivé à Te Puke… et cette ville est glauque !
C’est une ville de travailleurs et ça se voit… tout le monde doit bosser dans le kiwi ici d’ailleurs !
On a rendez-vous au Mc Do avec un employeur pour parler du taf et voir s’ils ont besoin de monde…
Enfin c’est ce que l’on pensait…
Le gars, un indien prénommé Deep, nous y trouve, nous conduit à un camping et nous dit qu’on commence le kiwi picking (cueillette) demain à 8H et qu’il passera nous prendre.
Bon ben s’il le dit, ok, on commence demain…

Le lendemain, à 8h on était frais et pimpants… 1h après, on l’attendait toujours à l’entrée du camping, moins frais, plus du tout pimpants !
Il débarque enfin, nous conduit à l’orchard et … on doit encore attendre… Les kiwis sont humides à cause de la rosée et ils risquent de pourrir si on les entasse dans des caisses humides.
Vers 11h30, on n’a toujours pas commencé et il nous annonce qu’on peut prendre notre lunch… super !
On commence enfin à bosser vers 12h et ce jusqu’à 15h… On a des sacs accrochés sur le devant dans lesquels on jette les kiwis que l’on cueille par 6, le plus rapidement possible, car oui nous sommes payés au nombre de caisses de kiwis remplies…  Ces sacs atteignent rapidement 20kg…
Les kiwis poussent en vigne et les branches forment des genres de toit/canopée à hauteur d’homme. Nous sommes donc en dessous et il faut allonger le bras pour les décrocher mais ici ils sont soit trop hauts (non je ne suis pas petite), soit trop bas et  parfois il faut être à genoux sur le sol… En plus, ils passent le plus clair de leur temps à nous crier « faster, faster ! » (plus vite, plus vite !) ou à nous répéter de ne pas faire tomber de kiwis par terre quand on les décroche ou d’enlever leur petite tige avant de les mettre dans la caisse… Pfiouuuuuuuuuuu !!!
Une bonne journée de perdue et on a mal partout !!

Clairement le lendemain on n’y retournera pas, et ce sera notre maigre et unique expérience de kiwis picking !! Ici ça marche comme ça, vous pouvez quitter le job un peu quand vous voulez, autant qu’ils peuvent vous virer quand ils le veulent… Quand le taf dépend du temps qu’il fait, vous ne savez jamais vraiment quand vous commencez, il faut donc tout le temps attendre et évidemment tout ce temps perdu n’est pas payé… juste du gâchis ! Bref !
Etant donné que l’on a payé pour une semaine notre camping, on décide de rester, même s’il est glauque, car on ne peut pas être remboursés.

On se ballade donc dans le coin pendant quelques jours où entre deux averses on découvre les Kaiate falls, des chutes d’eau perdues dans le bush et Mount Maunganui, une ville bien charmante surplombée d’une colline et bordée de spots de surf…

On longe aussi la Pacific Coast Highway vers les plages de Maketu, Whakatane et son île volcanique (secrètement j’aimerais poser mes pieds dessus… mais on verra ça plus tard, gardons notre monnaie pour autre chose !).

Le 19 mai, nous quittions, cette fois ci avec plaisir la ville de Te Puke, direction Gisborne, sur la côte est…
Avec regret, on ne longera pas le East Cape, mais on passera par Waioeka Gorge Scenic Reserve et le centenaire Tauranga bridge.

Les quelques photos c'est par ici :
Bay of Plenty

03 août 2013

Le Gros pigeon et Rotorua, la ville qui sent … l’œuf (pour rester polis) !

Donc, notre première impression de Rotorua ?… ça pue !
Ben oui la ville est située dans une région volcanique avec une forte activité géothermique. On y trouve donc pas mal de sources thermales et de reflux de souffre… qui sent l’œuf !
Pas évident au début de se faire à l’odeur casi permanente dans la ville… mais comme pour tout, on s’y fait !


On a donc débarqué chez Liz & Mike, une aussie et un kiwi qui vivent dans une charmante maison au bord du lac Tarawera. Ils ont un bed&breakfast nommé le « Fat Pigeon ». On y vient pour faire du HelpX : en échange de qqs heures de travail, ils nous offrent le logement et les repas… Et il s’avère que pour seulement 4h de bucheronnage, nous avions en guise de logement un petit appartement privé rien que pour nous (ça fait du bien après Thomy)… et en guise de nourriture, des repas fraichement préparés par Liz, avec toutes sortes de légumes provenant du jardin (yams, kumaras, persimmons, feijoas…), du pain cuit au four solaire et des muffins maison plus délicieux les uns que les autres. Ca fait du bien de manger sainement et casi végétarien aussi (il y en a un qui regrettait un bon steack qd même !) ! On a aussi appris à faire notre porridge, petit-déjeuner national et on a découvert la végémite…pâte noire et salée que tout occidental déteste, mais qui se marie très bien avec leur fromage sans goût, lequel a du goût maintenant (malins les bretons perdus sans beurre salé et fromage)… Enfin ce n’est pas extraordinaire non plus et je connais quelques voyageurs ayant foulé ces terres australo-zélandaises qui nous prendre pour des fous ! 

Ils sont tous les deux à la retraite et s’occupent très activement de la chasse au possum dans le coin (on vous rappelle que ce charmant petit animal est considéré comme la peste ici car il détruit toute végétation native). Ils distribuent donc des tracts, organisent des meetings et des chasses au possum avec du poison (charmant !). Bon il faut quand même que l’on vous précise aussi que lors de nos nombreuses discussions avec eux, on en a appris beaucoup sur leur vie et surtout celle de Mike qui n’a pas chaumé et a touché à tout ! Il s’est entre autres construit une petite fortune en chassant des possums dans sa jeunesse (payé pour la fourrure), pas commun comme job… On a adoré passer du temps avec eux, l’endroit est idyllique, on mange mieux qu’à la maison, ils sont très charmants et il est très facile de discuter avec eux, même si parfois l’accent kiwi est plus difficile que l’accent de Liz… et on en a appris pas mal sur l’art de se débrouiller, recycler, jardiner, vivre de son terrain. 

Sinon le bucheronnage ça se passe bien… Comme ils ont besoin de compost pour leur jardin et que plusieurs arbres cachent le soleil des panneaux solaires du toit, Mike nous coupe quelques arbres, Edouard les coupe en rondin pour la cheminée, moi je les entrepose dans le shed et je composte les branches.

On avait donc nos aprem de libre et on en a profité pour se balader au bord du lac Tarawera, qui est au pied du Mont Tarawera, un volcan qui a pété il y a 130ans, modifiant le paysage et faisant pas mal de dégâts au niveau humain et infrastructures. La vue est chouette, les habitants ont des superbes maisons et on croise pas mal d’espèces d’oiseaux, Tuis, Fantails et Fat Pigeons.

On a aussi visité Rotorua et ses sources géothermales. Cette ville est au bord d’un lac bordé par de nombreuses sources géothermales, d’où l’odeur forte et incommodante. Il y a aussi un petit village maori en plein cœur de la ville, Ohinemutu. L’ambiance y est à la fois magique et étrange : imaginez un petit village avec des bicoques, une petite place composée d’un marae et d’une petite église dans les teintes blanc et rouge, pas un chat dans la rue (oui il n’y en a vraiment qu’une), des jets de vapeur (les sources géothermales) qui sortent du trottoir et donnent l’impression qu’il va nous péter sous les pieds, le soir qui tombe et le ciel qui se teinte de rouge au dessus du lac… (ça sent l’apocalypse les gars !)
Pour vous aider à visualiser l’ambiance on a évidemment pris des photos, reporters en action !

On a aussi eu notre premier gros coup de blues… surtout Edouard en fait… un peu perdu le loulou dans ce pays inconnu, sans repères, ne parlant pas vmt la langue et à ce stade du voyage ne comprenant pas tout non plus… un peu difficile de se sentir à l’aise, de visualiser la suite du voyage, demain, l’avenir…
J’en profite pour vous mettre en lien, un article écrit par un couple que l’on connait en plein tour du monde et connaissant aussi qqs coup de blues... Psychologue de formation, elle décrit parfaitement ce que l’on ressent parfois (avec les insectes et internet en moins pour nous), car même si ce voyage apparait idyllique, on connait aussi des moments de doute… Donc n’hésitez pas y jeter un œil et même les deux : 
http://rock-and-world.net/bad-blues-traveler/

Enfin bon ne vous inquiétez pas trop non plus, c'était il y a 2 mois, et maintenant il virevolte et papote comme un kiwi se roulerait dans son bush natif ! Sinon, moi ça va !
Pour d’ailleurs vous laisser sur une bonne note paradisiaque de ce voyage, car notre but avant tout est de vous faire rêver, de vous mettre des étoiles dans les yeux et le sourire au lèvres et pourquoi pas de vous donner l’envie de nous rejoindre, un petit aperçu de notre dernier jour chez Lize & Mike, une journée formidable que je qualifierais même de magique, faisant suite à notre jour de crise et nous remontant le moral et le cœur à 325% (à quelques % près) : 

Vivre et travailler chez l’habitant, cela a de nombreux avantages. Rencontrer des gens extraordinaires, faire partie de la famille, changer de job tous les jours, dormir dans un vrai lit, goûter de vraies spécialités néo-zélandaises, mais aussi et surtout… découvrir leurs secrets spots. 
Liz & Mike nous ont donc fortement recommandé une petite rando de 3h le long du lac qui mène à des hot pools… Les hot pools ce sont des piscines d’eau chaude naturelles car oui, nous sommes dans une région volcanique, donc autant profiter de ce que la nature nous offre. La petite astuce c’est que ces hot pools ne sont pas indiquées, c’est pourquoi elles sont « secrètes » et « qu’il ne faut donc pas louper le petit chemin à gauche du 3ème pont après cette péninsule que vous voyez au fond, all right ? » // 
« Yeah, yeah Mike, no problem!»… 
Hum !! Il a dit le 3ème ou le 4ème pont ??!! Bon on verra bien…

C’est parti, super chouette rando sous le soleil et les palmiers, vue sur le lac Tarawera et le volcan du même nom ! Quand soudain … Gigo se fige… moi, regardant en l’air, je lui rentre dedans !
Gigo pousse un OH d’étonnement, je penche ma tête sur le côté et … OH !!
Un wallabie se tient juste en face de nous, sur le chemin et nous observe avec les mêmes yeux hagards et surpris que nous ! Après 5 secondes d’observation béate pour nous 3, il repart en sautillant et rejoint son copain caché dans les fourrés !
Euh un wallabie…. Ici ?? Le pays où l’on trouve très peu de mammifères à l’état sauvage…
On a essayé de le rechercher dans les feuillages mais on n’a pas réussi à le photographier, on a juste pu l’entendre sautiller dans les feuilles !! Wouhouuu !
On apprendra plus tard avec Liz & Mike que c’est normal, que nous n’avons pas halluciné et qu’il y a bien des wallabies en liberté dans certains parcs en NZ.

On continue notre rando, surexcités par cette rencontre improbable !

Après plusieurs ponts de passés, plusieurs hésitations, un chemin se présente… bon allez on tente !
Et WA-OUH ! 
Devant nous se présente un genre de petite « piscine » peu profonde d’où se dégage de la fumée …
Serait-ce la hot pool ? 
On trempe un orteil … Mais ouiiiiii c’est bien ça ! 
Super bien aménagé et très chaud on se prélasse dans notre bain qui doit avoisiner les 35-40°C. C’est en fait le sable qui est brûlant et qui réchauffe l’eau, on a compris ça en enfouissant nos mains dedans (aÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏe ça brûle bor*** !!). En plus de ce bain relaxant pour nos jambes fatiguées de la rando, des petits poissons nous tiennent compagnie et viennent nous grignoter les pieds ! Si ce n’est pas le pied ça …

Mais on ne va pas s’arrêter là pour cette formidable journée… On a envie de vous faire baver un peu plus …
10 minutes plus tard, arrivent par bateau, Liz, Mike et plusieurs de leurs amis qui viennent partager la hot pool avec nous et ramènent l’apéro : bières, toasts et fromage…
On repart avec eux sur leur bateau, direction une plage un peu plus loin où ils ont enfoui sous le sable et l’eau bouillante des pommes de terre pour les faire cuire…
Petit barbuc agneau grillé, pommes de terre, salade, tarte aux pommes sur le bateau avec le coucher du soleil sur le lac…

Que dire de plus ?!! MERCIIIIIIIII !!!!



On était le 11 mai (ohoh, c'est quoi ce retard?!) et on quittait avec regret (et trop tôt) Liz & Mike, leur paradis et Rotorua, pour aller plus au nord, à Te Puke, la « capitale du kiwi », dans la Bay of Plenty, où l’on a appris qu’ils cherchaient du monde pour faire du kiwi picking (cueillette)…

Pour toujours plus de photos, c’est ci-dessous, en un simple clic :
Rotorua