Napier, c’est une ville que j’aime beaucoup, qui a un côté assez chic avec ses petites rues centrales et ses façades art déco bordées par la mer. Elle a été reconstruite après un tremblement de terre en 1931 et tout a été reconstruit selon le style art déco de l’époque. Il y en a tellement que cela commence à faire un peu faux ! Mais il est très agréable de s’y promener et pour une accro aux photos comme moi, je m’en suis donné à cœur joie (c’est bien la première fois que j’écris cette expression et je commence à douter de sa véracité…).
On n’y restera qu’une semaine à poirauter pour du boulot, mais on aura profité du soleil, des environs et on aura surtout rencontré des gens bien sympas dans notre hostel. On a été au sommet de la montagne du coin, te Mata Peak qui vous donne une vue sur Napier, Hastings, la Hawke’s Bay, c’est magnifique ! Bon on y a été en voiture… non pas que nous soyons feignants, mais nous ne sommes pas égoïstes et nous voulions que Thomy profite de cette vue autant que nous, et je peux vous dire qu’il était ravi !
Concernant le taf, l’histoire c’est qu’on a contacté Ashley, le proprio de deux hostels sur Napier qui nous proposait du taf si l’on débarquait le plus vite possible. Ni une ni deux, on arrive et sur ses promesses d’embauche, on prend une semaine chez lui… Mais pendant une semaine il nous aura bien fait tourner en bourrique à nous dire d’attendre le lendemain chaque jour pour rencontrer un employeur, un jour pour du kiwifruit, un autre jour pour travailler avec les oranges. Au final on n’aura rencontré personne et j’aurais eu droit à une belle démonstration de machisme de la part d’Ashley : Le gars, de style businessman américain me sort que je ne peux pas travailler dans la taille de vigne (mieux payé) car je ne suis pas assez forte pour couper les pieds de vigne (bon en effet je ne suis pas très costaud mais depuis j’ai rencontré d’autres filles bossant dans la taille de vigne et y arrivant très bien)… Ensuit il me sort qu’en plus ce n’est pas facile, il faut travailler tôt le matin (8h quand même, ça va), dans le froid et sous la pluie, « et les filles c’est bien connu ça n’aime pas le froid et la pluie », me dit-il tout souriant ! J’étais bouche bée, ce n’est pas comme si on venait de se taper 4 mois d’hiver a bicyclette dans le froid et sous la pluie en commençant à 6h30… non mais oh !
Bref on décide donc de dire adios à ce macho menteur et corrompu pour aller voir Jason, le propriétaire d’un autre hostel, cette fois à Hastings (20min plus au sud). Et on n’est pas déçu, le lendemain on rencontre Chris, notre futur employeur qui nous fait signer des contrats de travail pour bosser dans le kiwifruit avec eux dans 3 jours.
Eh oui, c’est qu’à l’heure où cela se passe, nous sommes le 7 juin, et il y a le match des All Blacks – France à Auckland le 9 juin… On a donc un petit périple en bus de 3 jours qui nous attend pour aller supporter nos bleus. Non pas que je sois une fan inconditionnelle de rugby mais quand même on sent la fièvre monter quand on se retrouve contre plein de kiwis à supporter notre équipe nationale. Chaque français aperçu au stade est un ami bienveillant et nous décoche un clin d’œil, une accolade voire carrément une embrassade. C’est ça l’effet « autre bout du monde », il y a comme un aimant qui vous attire vers vos compatriotes quand vous vous battez pour la même cause… bon ne nous enflammons pas, c’est juste un match amical de rugby ! Mais quand même, wouh, j’en ai encore quelques frissons qui me parcourent l’échine ! Tous ces hommes en boxer !
Bon revenons en à nos moutons… euh à nos kiwis ! On quitte donc Jason et Chris, un contrat en poche, le sourire aux lèvres et on parque Thomy sagement dans une rue de Napier où une amie va prendre soin de lui ces 3 jours. On prend un bus direction Auckland… Et après 9h de bus, on est content de retrouver cette grosse ville active et vivante !
On fait la rencontre de Marie une française, expat en Austalie, qui va partager notre chambre et que l’on embarquera au match avec nous, Aline et Gauthier que l’on retrouve.
C’est aussi l’occasion de dîner chez Ségolène (tante d’Edouard) et ça nous fait bien plaisir de la revoir une seconde fois, dans sa charmante maison, super dîner et délicieux fondants au chocolat. On repart de chez elle avec tout l’attirail du bon supporter français, mais avec et surtout … deux drapeaux bretons envoyés par les parents de Gigo et arrivés le jour même ! Ouf ! On va pouvoir représenter la maison !
Enfin, le jour J… des français déguisés en poulet se baladent dans les rues d’Auckland, autre ambiance ! Après nous être grimés pour porter fièrement les couleurs, on retrouve Aline, Gauthier et Marie pour une bière dans un pub avant le match… entourés de kiwis en noirs !
Le match c’est assez puissant comme expérience ! On est un peu isolés dans notre rang, entourés de kiwis mais on aperçoit quelques taches bleu-blanc-rouge par ci, par là. On se la pète avec notre drapeau breton ; on se surprend à chanter la marseillaise avec les autres français perdus au milieu des kiwis ; on a eu peu honte lorsqu’ils nous sortent un french cancan sur la pelouse de l’Eden Park ; on a le souffle coupé, les yeux qui pétillent, le cœur qui saute lors du HAKA des All Blacks (même s’il est bien trop court, c’est tellement mystique) ; on crie, on saute lors du premier essai marqué par les français, on rit du silence des néo-zélandais dans le stade (c’est fou ce qu’ils sont calmes et concentrés, même quand ils gagnent) ; on se fait chambrer par notre voisin kiwi quand les All Blacks prennent le dessus ; on boit des bières ; on retrouve nos copains et on rencontre surtout Guillaume et Lou, les amis d’un ami de Gigo qui arborent fièrement leurs couleurs bretonnes ; on perd mais c’est fou ce qu’on est content et on acclame nos joueurs tandis que les kiwis rentrent tranquillou chez eux (ce qu’ils peuvent être calmes bordel) ! Il ya même un français qui descendra nu sur le terrain !
On finira cette soirée avec Marie, à boire des bières dans un pub et à parler avec des anglais et des kiwis. Nice !
Retour en bus le lendemain, 9h encore, ce n’est pas le tout mais demain on travaille !!
J’ai surtout et beaucoup pris de photos des murs de Napier, donc je vous les partage, même si cela peut en lasser plus d’un rapidement. Cela dit, ne ratez pas la fin de l’album !
Napier |
J'ai du mal à capter la chronologie,e le billet d'avant vous partez pour napier fin aout et là c'est en juin ? O.o
RépondreSupprimercoucou... en fait j'écris les articles maintenant de ce qui s'est passé en juin... Mais l'article d'avant, on quittait Gisborne début juin (pas aout), puis Napier et le matche vers le 10 juin et bientot je vous balance le dernier artice depuis juin !
SupprimerPas évident de tenir un blog correctement ;-) j'essairais de faire mieux !