Le Sleeping Giant fait référence à la forme d’un géant endormi que l’on peut voir dans la montagne à côté d’Hastings (je reste encore sceptique)… mais c’est surtout l’hostel dans le quel on vient de passer les deux derniers mois et demi !!
Une belle maison, un peu sale et un peu bordélique mais qui lui donnent tout son charme et son côté « comme à la maison » !
Il est tenu par Jason, un papa pour tout le monde, qui est toujours là si on a besoin d’un coup de main, d’une info, si on se sent malade…
On a aussi un chat, Jeffrey ! Trop mignon, on en est tous dingues, mais cette saloperie de chat n’est évidemment intéressé que par la bouffe, autant vous dire que dès que vous ouvrez la porte du frigo, ah ça y va les allées et venues chatoyantes et roucoulantes le long de la jambe.
On dort dans un dortoir à 6 ! Adieu la vie de couple ! Au début on était avec Carlos, un chilien, et Niamph une irlandaise … puis notre chilien nous a quitté pour une autre coloc et a été remplacé par deux slovènes Katja & Katja et une allemande, Larissa … On est vite devenus la « Girls Room » ! Il y en a un qui était ravi de se retrouver au milieu des petites culottes qui sèchent dans la chambre ! Un vrai coq ! Pléonasme (assez fière de le placer dans le blog) pour un français !
On a rencontré plein d’autre monde dans cet hostel, d’origines différentes : Romain & Romain, Max et Philipp, Julia et Gabriel, Larissa et Joana, Katja et Katja, Sam et Dom, Vojtech et Sylvia, Clelia et Yanis, Mario, Kean, Tom, Niamph, Carlos, Sean, Giuseppe, Marinus, Mayumi, Kelly, Georges, Mathew, Jon, Sheridan, Alvaro, Nacho, Tomas, Felipe et cie…
On était 40 ou 30 à partager la même maison, des repas, des trips, des jours de pluie ennuyeux, des virées à la plage, des parties de billard, du foot le dimanche et surtout des saturday nights de folie !!
On se fait à la vie en coloc avec les inconvénients que cela insinue, le bruit, le manque d’intimité, les humeurs des gens… mais ne vous inquiétez pas notre vie de couple va bien (Edouard lève un sourcil !? Euh il va peut-être falloir que j’en discute avec lui... hihi !) et on est peut-être chanceux mais il n’y a pas eu un seul problème entre les gens ici !
Concernant le travail, au début on était tout contents, ravis et motivés à se donner à fond et s’en mettre plein les poches, puis on a compris qu’on était payés à l’heure et que quelle que soit la façon dont on se donne ça ne changerait rien à notre salaire ! On est un peu blasés maintenant car on s’est vraiment donné à fond, en bossant dur, pour pas grand-chose : 100dollars (60euros) pour 8h de travail par jour, 6 jours par semaine ! Et parfois bossant même le dimanche lors des petites semaines (on pense « argent, argent » avant tout) ! Car notre taf est dépendant du temps qu’il fait !
Oui, en effet, nous travaillons avec des kiwifruits, qui sont sensibles à la PSA, une maladie venant d’Italie, qui se transmet par la pluie, fait des ravages et n’a aucun antidote ! Comme notre travail consiste à tailler les kiwis ; quand il pleut, on ne travaille pas ! On attend donc sagement tous les matins à 7h de recevoir un texto nous disant si l’on travaille ou pas… Pas habitués !!
Nous avons donc travaillé avec Anja et Hans, deux allemands dans une nursery de kiwifruits, supervisés par Remco, un hollandais expatrié chez les kiwis depuis un moment ! Une bonne petite équipe ! A la nursery, on a : taillé les pieds de kiwis ; coupé les branches en trop ; peint en bleu les parties coupées (protection contre la PSA) ; aspergé les pieds de copper (protection contre la PSA, encore) les veilles de jour de pluie ; nettoyé et enlevé toutes les branches coupées ; démêlé et enlevé des ficelles, retiré des bâches et des clous, organisé des poteaux en piles, enlevé des mauvaises herbes, déterré nos pieds de kiwifruits ; trié selon la qualité les différents pieds de kiwifruits ; retiré les racines traînant sur le sol ; planté ces arbres dans de la sciure en attendant qu’ils soient vendus, puis on les a enfin chargé dans un camion direction l’acquéreur …
Ensuite on a été à Meeanee, un autre orchard (verger), pour retirer des poteaux et démêler des ficelles prises dans les branches de kiwis (dit comme cela ça parait simple, mais c’est HORRIBLE !!). On a fini par réorganiser la position des poteaux pour pouvoir remetre des ficelles dessus afin que les branches de kiwifruits de la saison prochaine poussent le long des ficelles et forment une belle canopée (dixit mon boss) !
Puis on a été à Haumoana, un autre et immense orchard, où quand vous commencez une ligne de pieds de kiwis, vous n’en voyez pas la fin et avez juste envie de pleurer ! Là, on enlevé des ficelles, organisé les poteaux puis remis en place les fameuses ficelles sur les poteaux !
Ce dernier job étant harassant, mais payé par contrat : 4$ par poteau… pour deux ! Wouhou !!
Le taf, en quelques lignes : vous prenez deux lignes de pieds de kiwis et un poteau au milieu, de chaque côté vous devez fixer 17 ficelles situées dans des sceaux attachés à un chariot que l’on traîne avec nous de poteau en poteau… Ces ficelles, vous les attachez ensemble, les fixez au sommet, montez le poteau en hauteur, le clouez au marteau (des biscottos Gigo !) et attachez les 17 ficelles le plus rapidement possible à un câble situé le long des branches, chacun son côté… le tout en 6 minutes pour nous ! On se fait un peu plus que le salaire minimum !
Mais maintenant, nos mains sont décrépies, râpeuses, coupées et trouées (Non, ne me touche pas !!... Quand je vous dis que notre vie de couple va bien !)
Heureusement, lors de nos quelques days off ensoleillés, on a pu se balader dans les environs. Hastings en dehors de notre coloc d'amour et du taf c'est aussi : le farmer's market et ses produits locaux où on a dégoté de la tapenade, des jus de fruits à se pâmer et du bon fromage qui sent ; Te Mata Peak de jour et de nuit ; Burger Fuel ; Ocean beach ; Waimarama Beach ; du surf et de la pêche pour Edouard ; nos 4 ans dans un restaurant bien fancy (oh oui vous-ai-je dit que cela faisait 4 ans que nous vivions d'amour et d'eau fraîche ?! (et non pas de bières) ohlala !) ; du billard et du beer pong ; Des dégustations de vin dans les nombreux vignobles de la Hawke's Bay ; une carte postale de Vendée ; du foot le dimanche ; des hot pools au coucher du soleil et enfin Cape Kidnappers, une falaise magnifique...
Puis petit à petit les gens partent et continuent leur voyage, ça rend un peu triste, car on s’attache à certaines personnes, puis on se dit à la prochaine, mais pour nous aussi c’est bientôt l’heure du départ !
Eh oui, on a arrêté le taf il y a deux jours, enfin ! On s'est laissé 2 jours de break, nettoyage et d’écriture pour moi, avant de reprendre la route (yeux qui s’illuminent, le palpitant qui repart…) !
Mais bon il a d'abord fallu passer par l'étape "grand nettoyage d’avant-printemps" pour Thomy ! On lessive tout : draps, couettes, rideaux, housses, plaids, chiffons, serviettes ! On enlève la poussière, on nettoie les surfaces ! On le customise un peu, après le drapeau breton affiché sur la vitre arrière, on a collé des stickers sur nos pares-soleils, les poissons pour Gigo, la jungle pour moi! On a aussi mis quelques étoiles phosphorescentes au dessus du lit (non nous ne sommes pas cuculs)! On hésite aussi, mais de moins en moins à lui dessiner des moustaches à l’avant, comme Gigo ! Ah et Edouard s'est acheté un ukulele, histoire de faire un peu plus voyageur bohème...
On part donc dans 5h, direction des hot pools situées dans la montagne près de Napier, puis la région volcanique du centre de l'île. Ca, ça va envoyer du pâté ! On vous aime et on vous dit à bientôt. Je vais essayer d’être plus régulière. En attendant, les photos c’est par ici :
Hastings |
trop belle ta moustache edouard!!!
RépondreSupprimermoi qui mange un kiwi tout les matins................je le regarde différemment maintenant !!!!!!! est ce toi qui a fait souffrir Gaelle et edouard ..... vilain va !!!
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