" And I think to myself, what a wonderful world... "
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19 juin 2015

Un sacré bout de Caillou

JOUR 1
Voiture apprêtée.
Allez c’est parti pour une semaine à parcourir la Grande Terre. On espère montrer les beautés cachées de l’île à papa.
   


On y va mollo quand même. Premier stop à Moindou, chez les copains.
Barbecue entourés de niaoulis avec soleil couchant sur les plaines.
Bienvenue en Brousse !!
  


JOUR 2

Le Parc des Grandes Fougères à Farino.
La dernière fois on y a été avec Pierre et Clem, 5min après avoir payé l’entrée, il s’est mis à pleuvoir  puis à dracher sévère jusqu’à ce qu’un déluge s’abatte sur nous.
Cette fois on a eu beaucoup plus de chance. Puisque l’on a pu faire une petite balade sous les fougères, les araucarias et les vieux banians. On a surtout croisé 5 cagous piétinant des branchages puis 1 cagou fatigué sous un buisson. Le cagou c’est l’oiseau emblématique de la Calédonie et par la même endémique d’ici. Il est plutôt gros et parfois il déploie sa crête et ses ailes en faisant des moulinets, ce qui lui donne un certain style.
Il s’est quand même mis à pleuvoir, mais après la balade, une fois abrités sous le faré pour déjeuner. Il ne faudrait pas que le parc perde sa réputation.







On traverse ensuite l’île d’ouest en est par la chaîne, de Sarraméa à Canala.
Jusqu’au camping de Marcel, dans la tribu du Haut-Gelima, perdu dans la montagne et la forêt, au pied d’une grosse cascade.
Le spot est plutôt chouette et il n’y a personne.
On est au bord d’une rivière avec plusieurs coins barbecue et farés pour s’abriter.
Il se remet à pleuvoir en fin de journée et toute la nuit.





JOUR 3

On remonte la côte est vers Ponérihouen.
Le plateau entre Canala et Kouaoua est impressionnant. La montagne a été attaquée et rongée par l’Homme pour en extraire des minerais. Elle en a perdu ses formes et sa végétation, laissant des pans de terre rouge, ocre, brune, sang apparaitre et couler en travées.
Grandiose, perturbant, et dérangeant.




Une fois redescendus de ce plateau, on suit la Serpentine (tapis roulant long d'une dizaine de kms servant à acheminer le minerai des montagnes tranchées à l’usine) jusqu’à Kouaoua.
Petit village en bord de mer et usine minière ayant l’air d’être à l’abandon.



Nous traversons Houaïlou pour finir par nous arrêter un peu après Ponérihouen, dans une cocoteraie en bord de mer. Je suis complètement fan des cocoteraies !
Superbe spot avec quelques farés pour s’abriter et  faire un feu.
On y retrouve Andrew, un ex-collègue barman de Gigo.
Chouette fin d‘aprem. Apéro au coin du feu.











JOUR 4


Il a plu toute la nuit et la journée s’annonce humide et grise.
On se dirige vers Poindimié puis les chutes de la Pombéï sur la transversale Tiwaka-Koné. Des chutes d’eau entourées de roches gris-bleuté.


Retour à Poindimié où l’on déjeune sur la plage du Tiéti Hôtel, sous la bruine.

On prend un bateau pour aller passer l’aprem sur l’îlot Tibarama, au large. Cet îlot est magnifique car des pins colonnaires y ont élu domicile, ce qui lui donne tout de suite une certaine prestance. Une plage de sable blanc l’entoure sur une bonne partie, le reste ce sont des roches. En son centre, un genre de petite forêt de pandanus, cocotiers, pins colonnaires et yuccas géants.






On fait un plouf rapide, l’eau et le fond de l’air étant vraiment froids. Beaucoup de coraux dévastés, une petite crevette bleu électrique, un énorme poisson coffre qui détale comme une fusée, quelques balistes et perroquets. En s’éloignant un peu, les fonds deviennent plus intéressants, plus profonds.



On passa la nuit à Babou Côté Océan à Hienghène. La pluie n’a pas cessé jusqu’au lendemain matin, nous empêchant de faire un feu pour se réchauffer ou faire sécher nos affaires.


JOUR 5


Hienghène et son joli petit village les pieds dans l’eau. Le soleil brille.
On vient d’apprendre que le bac de la Ouaième nous permettant de monter plus au nord sur la côte est, est fermé (le gars qui fait le passage fait grève car un de ses amis s’est fait licencier pour faute grave : alcool et violences … euh ?!). On décide donc de prendre la transversale Tiwaka-Koné et de remonter par la côte ouest.
Mais avant, profitons de ce soleil pour faire une petite rando sur les hauteurs des Roches de Lindéralique.


Grimpette pentue dans la forêt où je me fais déchiqueter les mollets par des plantes crochues envahissant le sentier casi invisible. La vus se dégage plus l’on approche le sommet.
Panoramas sur Hienghène, son sphinx, sa poule couveuse, les îlots au large et les fameuses Roches de Lindéralique.
Superbe !






Après des heures de route, on passe la nuit à Voh, se désaltérant de lait de coco frais.


JOUR 6 

Qui dit Côte Ouest, dit soleil. Et tant mieux !
Les plaines et collines s’enchaînent  jusqu’à Koumac où l’on retraverse l’île d’ouest en est.
Petit arrêt au dispensaire de Ouégoa car au vu du gonflement de mes ganglions, j’ai une infection. Sympa ! Le centre du village est planqué dans la forêt, deuxième piste après le pont.
Puis on approche du Col d’Amos où la vue est époustouflante. La Côte Est est en vue en contrebas, le lagon, la barrière de corail …



On passe la plage de Mahamate où des petits poissons chassent à la surface puis l’église de Balade jusqu’à Pouébo où des étals en bord de route présentent des sculptures faites en pierre de savon.




D’ailleurs l’un des sculpteurs plutôt créatif, vient nous expliquer ce que représentent ses œuvres. Pas mal de symboliques, beaucoup de flèches faitières, de tikis protecteurs et de feuilles de canabis. Il nous parle également de sa vie en tribu, de tous les codes et protocoles, de leurs croyances bien différentes des nôtres, des signes de la vie qui lui indiquent quoi faire, de sa capacité à être le plus grand chasseur sous-marin de la tribu car il a quelque chose dans ses mains, des techniques de chasse au dugong et à la tortue, des relations avec la tribu de Terre, de pourquoi il a abandonné la mine pour être sculpteur (et chasseur) … Passionnant !




On passera la soirée et la nuit au Relais de Ouane-Batch. Toujours un super spot mais cette fois sous le déluge. On a carrément placé notre tente sous un faré car elle à tendance à prendre un peu l’eau en cas de fortes pluies et vent...
Le proprio nous a cuisiné pour le dîner de la terrine de cerf maison,  du saumon des Dieux aux herbes avec riz, épinards au lait de coco et gratin de banane Poingo et enfin flan coco vanille. Un délice !!!






JOUR 7

Notre visite du nord et de Poum est abrogée en raison de l’alerte jaune et des rafales à 40 nœuds d’annoncées. On prend donc la direction du sud ouest. On rentre à Moindou. Passage par le bac de la Ouaième (qui a réouvert…), la transversale Tiwaka-Koné, Pouembout, la plage de Franco, Poya, la plage de Poé à Bourail et la baie des Tortues.





JOUR 8 

Marché de Farino avec brochettes de cerf au déjeuner.
Plage de Poé à nouveau et pause cocktail au Sheraton de Deva, nouvel hôtel de luxe ayant ouvert ses portes. Chic mais avec un choix de vieux rhums impressionnant !




JOUR 9

On termine cette semaine par un déjeuner chez Momo et Christian, qui ralentit et égaie le retour sur Nouméa. Poulet et cerf mariné avec une salade géante de riz, légumes, herbes fraîches. Miam !


Ce fut une semaine pluvieuse et grise donnant parfois un manque de peps et un air tristou aux paysages grandioses qui s’étalaient sous nos yeux mais qui nous en ont mis plein les yeux quand même !


Pour plus de photos, un clic :
Grande Terre

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