" And I think to myself, what a wonderful world... "
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09 février 2015

Si, si ! On a vu des crocodiles !!!

Vous ne le croirez jamais, et pourtant ...


Tout a commencé par un week-end classique.
Nous embarquons dans la navette d’Antony avec Gaël et Laure, direction le nord puis l’est.
Vers Hienghène.



Il est 18h, vendredi, le soleil se couche et nous nous préparons pour 5h de route, de nuit !
Après avoir déposé la Gratte (non sans émotion) à ses nouveaux propriétaires, nous faisons une pose pique-nique-dîner du côté de  La Foa, au bord de la route, dans un endroit loin d’être glamour ! Mais l’heure n’est pas au glamour mais au ravitaillement de nos ventres affamés !

Tout se déroule comme prévu jusqu’à ce qu’un commando de gendarmes cachés au détour d’un village (enfin, ils étaient en plein milieu de la route, mais nous n’avions pas vu leurs gilets phosphorescents, plus préoccupés à décrocher un smiley à l’indicateur de vitesse posé à l’entrée du village), nous demande de nous arrêter.
C’est fou ce qu’automatiquement cela déclenche une sensation de culpabilité en soi, même quand on a rien à cacher… 

Heureusement c’était au mois de novembre, ou plutôt Movember pour les amateurs de moustache (en soutien aux problèmes de santé des Mâles). 
Et votre cher Gigo s’en était confectionné une bien jolie, toute fine, lisse et polie aux poils de chamois. Ce qui a clairement du faire son petit effet sur nos amis gendarmes.
Il faut le reconnaître !

Anto maintient le cap, nous dépassons Koné puis entamons la traversée de l’île d’ouest en est par la transversale Koné-Tiwaka.
Les yeux s’alourdissent (les nôtres, pas ceux du capitaine).
Certains s’assoupissent.
Puis se réveillent.
La lune est pleine et nous permet d’entrapercevoir quelques paysages, du moins les formes.
Nous n’avons jamais été aussi haut sur la Grande Terre et c’est un peu frustrant de ne pouvoir découvrir les montagnes que l’on traverse.
Elles gardent leur aura de mystère.

La mer se dégage devant nos yeux et c’est avec surprise que l’on réalise que nous sommes arrivés sur la côte est.
A longer cette côte escarpée et remonter doucement vers Hienghène.
Il est déjà bien tard. Peut–être aux alentours d’1h du matin…
Mais malgré la fatigue, nous sommes tous réveillés à papoter, à essayer de déchiffrer ces masses sombres se découpant en bord de route, à profiter de la vue illuminée par le clair de lune.
Je tiens à préciser la ténacité de notre chauffeur-capitaine, Anto, car malgré nos efforts pour rester éveillés, nous avons pu tous sombrer un peu et récupérer un peu d’énergie pour le reste de la nuit … Sauf lui !

La navette s’arrête donc à la plage du billet de 500F où un camping nous attend pour la nuit.
Je ne me sens plus du tout fatiguée mais plutôt émerveillée par cette plage que je découvre de nuit aux lueurs lunaires.
Parsemée de cocotiers et bordée par une falaise noire, l’endroit est plutôt magique !




Au petit matin, nous nous retrouvons tous naturellement au bord de la plage.
Et je découvre réellement, dans toute sa simplicité cette petite plage et comprend d’où lui vient son nom. Les anciens billets de 500 CFP l’ayant comme effigie. 




Après avoir aperçu une tête de tortue à la surface de l’eau et pris un petit dej tranquille, on retourne sur nos pas, pour aller découvrir les roches de la Lindéralique …
Rien que le nom est enchanteur.
Ce sont des falaises de roche noire qui forment comme un alignement vertical  avec des tours, des trous, des grottes …
Nous prenons une petite route, longeant la côte et traversant quelques tribus.





La route nous emmène ensuite (enfin) vers Hienghène, longeant le bord de côte.
Jusqu’à une grosse poulette trônant en plein milieu de la baie !!
En fait de gallinacée, il s’agit de « la Poule de Hienghène », un amas de roche noire prenant la forme facilement reconnaissable d’une poule couveuse.
Plus loin sur sa gauche trône également « le Sphinx » … qui demande un peu plus d’imagination.






A Hienghène, nous tombons en plein jour de marché.
Nous sommes à la recherche d’ananas bien frais, mais ils se font un peu désirer puisqu’apparemment nous arrivons trop tard… Les gars se rassasient de brochettes grillées, les filles plongent leurs yeux dans les bijoux faits de coquillages et graines…
Les enfants entament une danse traditionnelle. Le Pilou.




C’est au détour d’un virage, surplombant une superbe vue sur The Poulette et son compagnon Pharaonien que l’on s’aperçoit que l’un des pneus baisse les bras et se laisse complètement aller, se vidant de tout son air…
Bon.
Euh.



Changeons le pneu…
Sous le cagnard.
Et voilà qu’on n’arrive pas à le sortir, une fois dévissé.
Et voilà que l’on commence à appeler un des papa à la rescousse en métropole, à 4h du mat.
Et voilà, qu’après un bon coup de pied, le pneu cède et se laisse sortir.
On raccroche in extremis…espérant n’avoir réveillé personne.


La route continue serpentant entre la côte et la Chaîne, donnant l’impression que la montagne se jette directement dans la mer.
Jusqu’au bac de la Ouaieme. Le dernier du genre en Calédonie.
On attend paisiblement, le temps de traverser cette rivière entourée d’une végétation luxuriante d’où pointent parfois quelques sommets de cocotiers et que domine le Mont Panié, 1628m.





Les palmiers bordent les plages de sable blanc, quelques cases sont disséminées entre des cocotiers avec des étals en bord de route vous proposant fruits, légumes, coquillages, rennes de cerf …
Enfin, nous approchons Pouébo.




Avant de nous poser pour la soirée, on décide d’aller voir la cascade de Colnett que l’on aperçoit de la route.
Petite balade dans la forêt, puis sur les roches parsemées de trous d’eau où se baignent déjà des enfants. On continue de grimper, jusqu’à un plus gros trou d’eau directement sous la cascade où les gars décident de se baigner. L’eau est bien frisquette, la vue superbe.





Il est temps de redescendre et de s’installer au relais de Ouane Batch.
Un camping en bord de mer où chaque emplacement a son accès à la plage et au lagon.
Trop chouette.




Une fois les tentes montées, petit session snorkelling pour certains, avec une visi pas très propre, noix de coco grillées pour d’autres.
Repas à la Table d’hôte. Carpaccio de thon, poisson grillé dans une feuille de banane, riz, ratatouille, patate douce, achards de mangue.
Nuit étoilée.






Au réveil, on découvre la plage où les cocotiers se mêlent au sable et se penchent sur la mer.
Après de la noix de coco fraîche, un peu de slack-line, on se jette à l'eau pour une petite session snorkelling.



 




La visi est un peu meilleure.
Nous croisons quelques raies, nudibranches, bénitiers, poissons…




Et là une gueule de crocodile se découpe dans la roche et surpris nous découvrons qu'elle est prolongée au bout par un corps de ... poisson !
Car oui, il s'agit du poisson crocodile !




Nous reprenons la route vers Nouméa, tranquillement. C’est bien court un week-end.
En route, on fait un arrêt à la cascade de Tao.
Une chouette petite randonnée au départ de la tribu, qui grimpe pour atteindre les hauteurs de la cascade et nous laisse apercevoir le lagon au loin.
Superbe.





Certains redescendent par le chemin, d'autres par la cascade.
On reprend la route.
On change de chauffeur car le nôtre commence à péter un câble !

Cette fois c'est El Doudou qui nous pilote. Calme et sérénité.
On repasse le bac de la Ouaieme.
On contemple à nouveau Hienghène et sa poule.
On recroise les étals en bord de route et on s’arrête pour laisser quelques pièces en échange d’un coquillage.





Puis on retraverse l’île d’est en ouest par la transversale Tiwaka-Koné.
Cette fois de jour. La vue est sublime entre luxuriance et vallonnement.


La côte ouest, une fois rejointe, il nous reste encore plus de 3h de route pour rejoindre Nouméa.




Petite vidéo pour résumer (HD disponible) : 

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