" And I think to myself, what a wonderful world... "
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06 février 2015

WE Moindou-Bourail

Un petit week-end à Moindou.

Au programme du samedi matin, une session chasse sous-marine.
Il fait grand beau, pas de vent, on sort Milo (le bateau de Pierrot et Clem).
Un peu de nav. et quelques patates de corail plus loin, on se jette à l’eau.


Ce n’est pas non plus l’orgie de poisson là-dessous.
Avec Clémence, on a plutôt barboté, en essayant d’éviter la route des chasseurs. Car croiser un chasseur sous l’eau est synonyme de crise d’hystérie, le chasseur vous invectivant de tous les noms, vous, la sirène (mi-femme, mi-thon) qui fait fuir tous ses poissons futurs garde-manger, en palmichant comme un canard boiteux !!

Car le canard, technique de plongeon à partir de la surface, est une technique rude et pas aussi simple qu’elle en a l’air. Il faut prendre sa respiration, se pencher et plonger bien droit, en évitant à tout prix que le premier coup de palme se fasse alors que celle-ci n'est pas encore complètement sous l’eau, sous peine d’un SPLASH retentissant, que même un poisson clown entendrait !!

Bref, j’ai fait de mon mieux, en m’isolant à la recherche de coquillages pour garnir les quelques kilos de coquilles que je compte encore ramener. Mais pas simple avec la visi pas terrible que l’on avait. A chaque patate que je trouvais, je croisais Pierre, posé en agachon au fond.
Changement de patate donc, avant qu’il me voit.
Et à nouveau je croise Pierre attendant le poisson, posé sur le fond. Ce mec peut se télétransporter.
Nouveau changement de patate avant qu’il m’aperçoit.

Oh ! Un Porcelaine fin joli au fond. Je me lance dans mon canard, descend au fond et attrape ce Porcelaine. Et là, je croise Pierre, qui me passe juste devant, me regarde (regard que je n’arrive pas à déchiffrer derrière ses hublots de masque mais qui pourrait signifier : « change de patate, patate ! ») et se pose en agachon.
Nan mais dingue !
Je dois encore changer de patate.

Les garçons nous ramènent une carangue, un picot, un perroquet, un dawa à corne et un dawa à bosse.



Qui finissent, pour une partie chez le gardien et les proprios de la propriété où est implanté le chalet de Pierre, et pour le reste sur le barbecue, pour le midi.
       


Après une petite sieste digestive, l’après-midi est déjà bien entamée.

On décide d’aller faire le chemin des 3 baies à Bourail.

On commence par la Baie de la Roche Percée, une immense plage où les tortues viennent pondre.
Le chemin grimpe ensuite pour atterrir à la Baie des Tortues, où venaient pondre les tortues bien avant.
Cette baie est juste sublime. Une plage de sable blanc bordée de pins colonnaires s’entortillant vers le ciel. Majestueux.
Isolée. On y aperçoit le Bonhomme, nom donnée à un amas de roche en forme de – devinez - bonhomme.





Le chemin nous conduit ensuite à la Baie des Amoureux, encore plus isolée et déserte.
Là, on s’assoit en amoureux. Et on regarde le soleil déclinant.
Non ce n’est pas gnan-gnan !





Puis on retourne sur les hauteurs pour voir les baies se teinter d’ocre et de cuivre.





On a pensé à rester là, à la Baie de la Roche Percée, à attendre la nuit tomber et les tortues peut-être poindre le bout  de leur grosse carapace.
On y a pensé 5 min, le temps de laisser aux moustiques, ces voraces, nous dévorer le corps !




Au programme du dimanche, le Parc des Grandes Fougères, où vit le cagou, un oiseau endémique et emblématique de la Calédonie.
Ils annoncent de la pluie pour l’après-midi, mais on est laaarge !

Dans ce Parc il y a également, des grandes fougères. Vraiment hautes.

Ah, serait-ce une goutte ?
Il commence à bruiner, on continue.
Il commence à crachiner, on continue.
Il commence à pluvioter, on continue.
Il commencer à pleuvoir, on continue.
Saluant fièrement les marcheurs faisant demi-tour !
Il commence à dracher grave sa mère, on continue.
Mais on hésite.
On s’arrête sous un arbre qui ne sert à rien puisque c’est le déluge maintenant, des pluies torrentielles s’abattent sur nous, pauvres idiots.
Trempés, des chaussettes à la casquette.
On décide, enfin à faire demi-tour.
Pataugeant dans les flaques, s’éclaboussant les mollets.
De toute façon on a de l’eau jusque dans la culotte.

Une demi-heure plus tard de marathon dans la boue, on arrive à la voiture.
Les appareils sont secs, les fringues alourdies de flotte.
Notre ténacité à vouloir continuer cette rando coûte que coûte et ne pas se laisser avoir par les éléments aura eu raison de nos sandwichs.

Les pluies diluviennes auront duré plus de deux jours.
Quel temps mes enfants !
La saison des pluies et des cyclones est bien là.

4 commentaires:

  1. Ton récit est toujours agréable à lire, on se croit avec vous...! Et pour les couchers de soleil ce n est pas du tout gnan- gnan...!

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  2. Trop gnangnan 😛 t'écris très bien Gaëlle 😘

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  3. A te lire ,ma petite Gaelle, c'est un enchantement...Et les photos , magnifiques!!!
    J'aurais aimé vous suivre sur la carte que je possède, mais parmi toutes les baies que vous visitez, je n'en retrouve aucune, et Dieu sait s'il y en a.Je ne dois pas regarder au bon endroit.
    Continuez à nous décrire vos aventures,cela me rajeunit.
    Je vous embrasse tous deux.
    Mamie Simone

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